jeudi 8 mars 2012

La journée des femmes-mortes-vivantes



Aujourd’hui, je fête comme tout le monde (et sur la planète entière) une journée spéciale. Mais avant ça.... un petit retour en arrière...
Le 3 Mars dernier, sur le plateau de l’émission “Salut les Terriens”, Ardisson fait les questions et les réponses pour son invitée Caroline Poiron qui vient témoigner sur la disparition tragique de son compagnon journaliste, Gilles Jacquier, récemment mort sous ses yeux en Syrie...
Bien entendu, j’écoute et regarde avec un malaise non feint les descriptions froides qu’en fait la dame en deuil.... En deuil? Elle explique, dignement, comment cela s’est produit, laissant supposer (à juste titre) une sorte de guet-apens, décrivant minute par minute l’horreur et la mort... 
Cette jeune femme, aux traits réguliers semble ensuite vouloir faire comprendre que l’important est le journalisme... Que le plus grave est la situation en Syrie et que pour cela il faut continuer l’information.... Quel courage!....
Mais, je ne ressens rien dans son discours qui pourrait m’émouvoir ou appeler de la compassion. A la limite, la froideur extrême de ses paroles m’envahit de la même façon dans une coque glacée. Une bulle d’indifférence....
Je me dis alors, que Thierry le maniaque a fait des coupes franches dans l’interview, de façon à aller à l’essentiel et au maîtrisé comme à son habitude et je trouve ainsi une excuse à Caroline.... C’est pas possible! Il y a erreur au montage! Ou alors Titi l’a menacé d'une place gratuite pour le prochain spectacle de Baffie!
Et bien non... 
J’essaye alors d’imaginer le besoin viscéral et exutoire pour la journaliste de venir témoigner sur l’ÉCRAN (lire et prononcer “Ecran” comme “Dieu”) afin d’exorciser son malheur, sa détresse!.... Elle a pris toute la force qui restait en elle, elle a accepté d’être présente sur le plateau de Sophie Davant... non... de Thierry Ardisson parce que ça pourrait lui faire du bien.... C’est compréhensible et digne.... 
Ca barde en Syrie. Combien de morts déjà? Quelle dignité peut-on conserver quand l’être cher part en charpie? Quelle est la bonne réaction lorsque on apprend que son fils, son frère ou son mari se fait trouer la peau, même pour le meilleur des combats, la plus noble des luttes? Doit-on aller immédiatement témoigner à l’ORTF? Caroline Poiron est-elle une super-héroïne? Où trouve t-elle la force? C’est donc ça le secret des femmes?
Je ne comprends pas...
Ce matin. Je regarde la matinale de Canal+ drivée par la “fresh” Maïtena Biraben et son équipe “top cooly”....
Le photographe Rémi Ochlik s’est fait descendre lui aussi en Syrie et sa compagne, la journaliste Emilie Blachère vient témoigner.... Quoi? C’est un gang? C’est un gag?
Evidemment que ce n’est pas drôle. 
Je suis en train de déjeuner et j’écoute médusé, le récit de la jeune Emilie qui vient de perdre son amoureux.... Elle parle comme une journaliste, elle s’exprime comme Caroline Poiron, elle commente et répond aux questions de ses consoeurs... Comment fait-elle?
Les working-girls ont-elles changé à ce point qu’elles réussissent désormais à continuer leur job sans verser une larme de veuve? Elles arrivent à maîtriser leurs émotions comme des rocs de granit sur talons hauts.... Je suis épaté et décontenancé....
C’est la journée de la femme... Mais quelle femme? La femme qui fait passer son sacerdotal métier avant sa vie privée est-elle une femme comme les autres? Cognacq-Jay me dit que oui dans l'oreillette... Dans ce cas, je suis désolé. J’ai fait erreur...
C’est la journée des femmes-mortes-vivantes! The day of the living dead women!
Je célèbre cette journée et la dédie à toutes les femmes qui pleurent encore et conservent de la pudeur...

mercredi 7 mars 2012

La Secrétaire anarchiste

Il y a des jours où vous flashez sur deux trucs en même temps. Parfois même trois. C'est le cas aujourd'hui. 
Le premier c'est finalement le regain d'intérêt pour ces pages délaissées. En y regardant de plus près, l'idée était bonne mais par manque de mojo elle est tombée très vite dans les oubliettes du temps à part un vrai-faux retour il y a presque un an... Un an!....

Que s'est il passé en un an? En ce qui nous concerne, c'est à dire les réactions psychotiques et l'énervement vital, pleins de choses entre autres... Et surtout... LA CRISE!
Avant d'aller plus loin, je voudrais juste dire que j'ai mis beaucoup d'énergie (pas tant que ça en fait) sur un forum dédié à des plaisirs secrets... Un forum sur la BD américaine... ici:


Ceci explique mon manque d'assiduité pour les thèmes plus futiles qui nous intéressent....
Donc la CRISE!!!!
Je me suis beaucoup agacé avec la crise en question, jusqu'à ce que je visionne le joli film de Steven Shainberg où James Spader et la bizarroïde Maggie Gyllenhall se répondent par trauma interposé...
Passons sur le sniff-movie qui n'est pas si pervers que ça... Il n'a juste été qu'un détonateur libertaire (un peu facile je l'accorde) à une soudaine envie de poser des bombes (puantes) sur la croupe offerte à la dictature de la CRISE....
J'ai grincé des dents 24h/24 afin de trouver cette docile secrétaire qui me permettrait d'avoir plus de temps pour espérer une solution à la CRISE!!!!
Point n'y fait.... et je suis désormais plongé dedans comme la masse des français qui, bouches bées devant les orateurs malodorants du POLIT-PAF subissent l'aliénation la plus parfaitement orchestrée depuis la découverte du chewing-gum....
J'ai pourtant déposé, ça et là, cette annonce:

"RECHERCHE SECRÉTAIRE AUX GENOUX TANNÉS ET AUX DOIGTS AGILES POUR SOULAGEMENTS POLITIQUES HÉDONISTES.
RÉFÉRENCES NON INDISPENSABLES - A PART LES INTÉGRALES DE PROUDHON ET BAKOUNINE."

Une secrétaire anarchiste n'est pas l'objet le plus facile à dénicher. En ces temps de CRISE (argghh!) à Pole-Emploi (urggghhh!) on trouve des secrétaires plutôt policées, des adeptes du travail forcé à 750 drachmes mensuels pour 10h/jour.... C'est assez excitant pour les gens de droite, j'avoue mais... une perversion en cachant une autre, je préfère pousser le gode-ceinture un plus plus loin.
Moi, je cherche quelqu'un qui en plus de remplacer mes pensées de français moyen pâle, soit capable de vivre en auto gestion et autoriser mon regard à changer d'horizon... Me conduire vers l'action plutôt que vers la réaction comme vous tous benêts de votants!...
Je n'ai pas de préférence ethnique pour la secrétaire mais j'aimerai bien donner du travail à une hellène, une grecque quoi!.... Une antique hellène qui ne croit pas en Jahvé mais en les Dieux du peuple.... 
C'est un peu too-much vous dîtes? Oui... 

Je vais être patient et revenir régulièrement ici pour éplucher les candidatures. 

lundi 5 juillet 2010

Servo

13 Janvier!... Le dernier mot que j’ai piteusement posé sur ces pages date de cinq mois!.... 
A dire vrai, je n’avais plus la foi, ni l’envie, en admettant que je l’ai eu un jour, de m’épancher sur ce réceptacle narcissique qu’on appelle un “BLOG”!!!  Foutaises, peut-être, mais on y revient quand même, hein?
Cinq mois de tristesse et de malheur, cent cinquante jours de pleurs, de regrets, de remords et d’angoisses... Pas possible de baguenauder sur le net à la recherche de futilités démonstratives ou d’exotisme sexuels (ah bon? Qui fait ça?) quand le monde s’écroule autour de soi. Il ne reste que l’impuissance à voir les trois autres points cardinaux se flouter progressivement après avoir déjà perdu leur pote du Nord.
La dignité ou la fierté mal placée qui m’habite (comme vous voulez, je m’en tape) m’interdisait formellement de continuer à vivre le monde réel comme le virtuel alors que je venais de perdre l’ange géniteur, le démon concepteur, mon exemple, mon maître, mon père... mon papa!... 
Ce n’est pas que j’ai arrêté de vivre car il reste l’énergie de l’espoir pour s’occuper des autres et de la vie de tous les jours. Pour cela, j’ai transité en mode bionique, j’ai robotisé mes actes et maintenu un semblant de cohérence mentale... Une sorte de base 2 du comportement social... Mais, perdre mon père, qui en l’occurrence était tout sauf un sale con, c’est perdre mon héritage, ai-je cru!... Je ne parle pas d’un misérable pécule qu’il n’a, de toute façon jamais su se faire après 86 années d’une vie épicurienne mais je cause d’un lègue spirituel et charnel que je persistais à m’approprier depuis mes premiers pas, mes premiers mots: Une spoliation en règle de son histoire, de ses goûts pour l’art, pour la dolce vita autant que sa formidable faculté à se faire aimer des autres....                          
Si jamais il y a eu un jour sur cette terre, un dieu antique quelconque qui représentait les insouciants inoffensifs, les humbles et charmants comme les généreux rêveurs alors il a touché de sa main merveilleuse un gosse né entre deux guerres dans un paradis ionien couvert d’oliviers, de pinèdes ombrageuses et où la rocaille aride n’arrive même pas à attrister les chèvres et leurs bergers.
D’ici une quinzaine de jours, je pars pour un pèlerinage (athée) dans ce coin de bout de monde où j’espère trouver je ne sais quoi...
J’ai cette image des toiles de De Chirico où des bâtiments à arcades entourant des places vides laissent cependant penser qu’il y a une vie derrière le tableau, malgré tout... Voilà, cela correspond à cela... M’imaginerais-je, lors de ce séjour, croiser mon père dans les ruelles tortueuses de son village d’enfance? Son fantôme? Ou ne serait-ce qu’un garçonnet brun et frondeur martyrisant un ballon de foot contre un mur plombé par le soleil et qui ferait très bien l’affaire? Vais-je passer mon temps à récolter des sensations, des odeurs et des couleurs dont j’avais un peu oublié l’importance de son vivant?
Je ne doute pas que ce sera difficile... Je vais imposer à des vacances réservées en principe au repos et au bonheur une épreuve qui servira à définitivement admettre que tout a une fin, que la chair est devenue poussière et que le marin qu’il fut retournera à sa mer. 
Mais je suis ainsi fait. Je suis enfant de la tragédie et bien que par principe, celle-ci se finisse toujours mal, elle doit se terminer afin qu’on ôte les masques.
PS: Je sais aussi que quelques ballades sombres d’Anton Newcombe accompagneront cette histoire... J’ai acheté les CD comme une prémonition dans laquelle je me suis plongé depuis quelques temps déjà... Ils feront l’affaire...   




Open up 'cause here I come (but I am)
With a gift for everyone (but I am)
And I'm sure you're not aware (but I am)
Closed your mind but you don't care (it's a shame)
Waking up to kingdom come (but it is)
With my gift for everyone (but it is)
I am the last of the natural ones (here I am)
Let yourself go and have some fun (yea right)
Open up 'cause here I come (here I am)
With the gift for everyone (here I am)
I am the good things that we all share (yes I am)
take no chances that you're aware (but your not) 
A.Newcombe

mercredi 13 janvier 2010

Noir c'est pas Noir...



Musicalement parlant, je conchie allègrement ce que le commun des incultes appelle “Gothique”....
Il n’y a jamais eu plus sourde représentation et plus grande escroquerie que ce qu’il est possible d’entendre (sic) ou de voir (en magasin branchouille) en ce début de XXIème siècle.
L’affaire ne date pas d’hier car notre ami (Endive Braisée de son nom sioux) Marylin Manson a réussi à lancer le virus depuis quelques années déjà... La vague microbienne dispersée par la fashionista en plateforme-boots a pollué des millions d’oreilles adolescentes et lui a vendu avec quelques autres malfrats du shopping, un concept galvaudé et des reprises de standards honteuses... (Tainted Love..... dekismokton????)
Parfois même, on entend des références à Joy Division????? Ce n’est qu’un énorme scandale et je ne vais pas me rabaisser à expliquer ce qu’était le groupe de Ian Curtis ni à vous faire un cours de "sombritude"!


Je me rappelle d'un site internet, où siégeaient d'importantes personnes et qui pullulait de nymphettes érotomanes portées sur la chose du démon.... On y espérait une liberté de penser sadienne et on y constatait une posture lycéenne. Aveu amer d'une époque où le summum de la provoc est une attaque ras du slip d'Eric Zemour..... Que sont elles devenues? Franchement? J'espère qu'elles ont réussi à obtenir un petit rôle dans un NCIS français....
Mes chers enfants... Ne vous habillez plus en noir, évitez la coiffeuse de Tokyo Hotel et la maquilleuse de Lili la pute, ne mélangez pas le motif “écossais” avec des chaussures à clous (c'est blasphème), dîtes vous bien que le hard-rock et le métal ne vous renverront qu'à Spinal Tap, jetez par le balcon vos CD de Rammstein et vos images Panini de fées des bois car le gothique n’existe pas! 
Sauf dans la cathédrale de Chartres. C'est sur le 3ème banc rangée de gauche que j'y ai trouvé cette missive parcheminée dont je vous fais part ici:
“Cher Patrocle
Je t’écris des Dolomites, c’est à cette époque qu’elles sont les plus belles et dangereuses à affronter, je n’ai pu y résister ! A l’aube rougeâtre, elles forment une sorte de mâchoire blanche pointée vers les étoiles. Une représentation immaculée tachée de sang ... Et oui, j’ai pris mes quartiers à Cortina comme d’habitude. 
J’ai été forcé de partir plus tôt de Berlin. Tu as du voir les informations télévisées et j’imagine sans peine que tu as pensé à ton vieil amant... 
Comme tu le sais, Heinrich et sa femme Nina, les stylistes que j’ai rencontré à Milan pour la Mostra, m’ont invité à passer quelques jours sur les bords du Lac de Constance. Ils y possèdent une magnifique résidence mais je t’avouerai que ces quatre jours à dîner en compagnie de leurs amis retraités aux pensées ronronnantes m’ont sérieusement fait chier ! 
J’ai filé sur Berlin, en prétextant un rendez-vous de travail imprévu, un peu goujat sur le coup. Ils étaient déçu sans plus. Tu connais l’influence de la culture germanique sur leur inconscient: ils acceptent même notre arrogance car ils se sont toujours sentis totalement supérieurs à nous. Je ne leur en veux pas....Nous les laissons croire, nous les avons toujours laissé imaginer ce qu’ils voulaient !
Pour en revenir à mon histoire, me voilà donc en route pour Berlin avec une énorme envie de festoyer pour de vrai. J’avais envie de sang et de foutre.
J’ai appelé nos amis souterrains et ainsi vêtu de ma plus belle parure toute de cuir et de fer, je les ai fait déferler au Wild at Heart sur la Wiener Strasse... 
Nous les avons massacrés jusqu’au dernier, avons aspiré leur sang jusqu’à la lie et pour finir, nous avons brûlé leurs restes en hurlant nos cris de guerre comme nous le faisions sous les ordres du grand Marc-Aurèle !
La police n’a rien compris, ils ont cru à une défaillance des issues de secours..... Mais je suis parti quand même au plus vite. Pas la peine de leur laisser faire le rapprochement avec l’histoire de Manchester.
Comme j’aurais aimé que tu sois là mon Patrocle, et que toi aussi tu puisses baiser ces proies !
Retrouvons-nous en Février à Nice, comme prévu.
Tendrement.
Lucius.”

mardi 24 novembre 2009

Narcisso-Show



L'imaginarium du Dr Parnassus est un film où tous les protagonistes se regardent le nombril.
La séance de 20h30 dans cette triste salle de dimanche soir était juste polluée par 3 pelés et 4 tondus forcément égocentriques eux aussi. Nous étions donc une petite dizaine (à tout casser) à transposer nos journées d'égoïstes dans les images baroques du père Gilliam.
Terry Python nous à fait un petit film intimiste tourné dans un terrain vague juste histoire de pleurer le manque de reconnaissance et de chance qui le poursuit diaboliquement depuis quelques années. Pour ce coup, il embauche des gueules. Des sales gueules et des belles gueules. Par exemple les belles gueules de Tom Waits et de Verne-mini-moi-Troyer et les sales bobines de -dans l'ordre d'apparition- Lily Cole, Heath Ledger, Johnny Depp et Jude Law.
Personnellement je me fout de Colin Farell depuis son hideuse décoloration capillaire de chez Alexandre donc... je ne le considère pas comme un gueule à part entière.
Lily Cole me fait penser à un poisson exotique. C'est une fille physiquement étonnante qui m'a immédiatement donné une furieuse envie de lui faire subir les pires outrages comme par exemple de lui transpercer la joue d'un hameçon et de la jeter dans la tamise au bout de mon fil de soie!
J'ai un instant pensé qu'elle pourrait être une mutante intéressante dans une adaptation porno-soft d'Astonishing X-Men....
Bref, bref... Donc voilà... j'en viens à l'anecdote sexuelle! On finit toujours par raconter une anecdote sexuelle:...

Je me suis furieusement gratté la mandoline à ego le lendemain même au boulot grâce (ou à cause) du harcèlement insiiiiistant dont me gratifie, avec tous ses arguments, une de mes collègues de travail. Appelons là JJ.
(On peut appeller ça une bougresse) Ahhh JJ la bougresse! 95D, 36 de fesses, jambes interminables et châleur torride de chez Andalousie...
Cela fait une semaine que je reçois avec une inélégance fatale un salmigondis de compliments et d'appels à la levrette furieuse. J'ai même eu droit à un exposé démonstratif de la facilité d'exécution du 69 dans une baignoire en acryl® de chez Lapeyre®, modèle de 160X70cm tout ce qu'il y a de plus standard.
Une vraie maladroite dans la forme. Parce que pour ce qu'il en est du fond, elle l'a vite atteint...

Au milieu de l'histoire de Terry, j'ai eu un coup de barre du genre à se demander comment notre réalisateur à lui même fait pour ce sortir de ce passage longuet.
Gilliam raconte grosso modo que le Docteur joué par le barbu Christopher Plummer a un vrai problème d'alcool dont il ne se sort pas depuis des siècles et qu'il risque bien de perdre sa fille s'il continue à faire le con avec son cerveau malade! En fait Terry est déprimé depuis Don Quichotte mais chut....
Je crois vraiment que le vieux Docteur ne voit pas qu'il risque gros s'il persiste donc à ne penser qu'à son "moi" comme d'ailleurs ses copains de baltringue que sont le petit homme précédemment cité et un jeune fat du nom de Anton interprété par Andrew Garfield.
Le Anton justement est bien le premier à vouloir penser à sa pomme en envisageant vite de tailler sa propre route mais bon... il est amoureux de la fille-poisson et trouve malgré tout son bonheur (simple) dans la roulotte des agités du bocal.

Je me rend compte d'ailleurs que tous les efforts déployés par notre JJ pour tenter de me soulever la carotte, sont vains. Parfois mon ego me trahit. Entendre des compliments et savoir qu'une jeune idiote se taperait bien ma personne me suffit et il n'est donc même pas indispensable d'aller plus loin.... C'est beau! C'est héroïque!... mais putain, qu'est ce que c'est prétentieux!

Heath Ledger arrive là, un peu envoyé par le diable pour gagner le pari que ce dernier a engagé avec son meilleur ennemi Parnassus le chrétien.
Du coup, tous les spectateurs peuvent à la fois regarder le nombril de Heath et le leur car Mr Ledger a effectué une fusion abdominale avec eux (les fans) depuis sa tragique disparition. Heath est formidable dans son jeu d'acteur jusqu'au moment (deuxième partie du film) où il révèle enfin son vrai visage:
C'est un salopard qui s'enrichit au dépend d'orphelins à travers SON association caritative et ohhh honte à lui!... il prend l'apparence d'acteurs vivants.
Lesquels, entre nous soit dit, (Johnny et Jude) sont bien meilleurs que lui en 10 fois moins de dialogues offert par le Monty Python toxico!
Je tiens à dire que les seuls moment où mon index droit est sorti de mon nombril, c'est lors des scènes animés. Même si (tatillon je suis) je préfèrais les bidouillages seventies du Flying Circus à ceux très léchés numériquement de ce film...

Après cette journée de dur labeur où la Miss JJ a failli me faire tater son fucking ass pour avoir preuve de sa fermeté juvénile, je me suis souvenu qu'il fut un temps où les filles avaient des rêves romantiques...

La jeune Lilly Cole se démerde pas trop mal dans un rôle mi-romantique, mi-rebelle qu'on aurait pu offrir à n'importe quelle ingénue piquée chez Hugh Heffner et piquée au bottox. Mais voilà, quand un réalisateur malin va farfouiller au milieu des soles meunières du monde de la mode, il finit par trouver une morue moins sèche et banale que le reste du cheptel de l'aquarium!
Comme je le disais, c'est un film de gueules et de nombrils!
Je me plais à rêver d'une adaptation sado-maso du comics Alpha Flight où on verrait l'ébauche d'un coït entre Puck-Verne et Marina-Lilly! John Byrne le pire "moi je" de la BD américaine en serait bien sur le scénariste!...

Cette chère JJ, obsédée de moi et obsédée de son corps qu'elle trouve "parfait car les hommes le lui le disent" m'a en tous les cas refilé un sacré coup de blues. Je ne la jetterais même pas en pâture à ce démon de Tom Waits car j'ai bien trop de respect pour son oeuvre.
JJ va finir sa course dans l'illusion d'un monde où l'on croit obtenir le bonheur (et le droit de toucher mon bas-ventre) par le sexe, l'argent et l'inculture mais un jour viendra où elle fera sa rédemption.
Comme Terry Gilliam d'ailleurs. Terry nous liste sur un ton désabusé et pas convaincu toute la tristesse qui l'entoure à ce jour. Symptomatique cette propension à vouloir cacher derrière l'éternel grenier d'idées foutraquement anarchistes et non-sensiques typiques de son art, l'histoire banale d'un vieillard fragile ne survivant que pour sa fille.
Et si on rajoute que Terry le maudit a vu mourir Heath en plein milieu de son film, je me dis que je vais lui pardonner comme on pardonne à ceux qui nous offensent....

A toi aussi JJ... je te pardonne tes offenses....

vendredi 20 novembre 2009

il y a bien longtemps dans un paradis artificiel...


Des Bâteau-arbres

Phénomènes de la nature encore inexpliqués, les Bateau-arbres ont toujours suscités polémiques et interrogations en tous genres.

Le dernier à avoir pu communiquer avec un de ces êtres était le navigateur zürichois Jürgen Stopfler en 1891 lors d'un de ses voyages d'étude des planctons genevois sur le Léman.
Stoppfler, cocaïnomane émancipé, jura ce jour-là qu'il n'était pas sous l'influence de quelques toxines. Ses marins et compagnons confirment ce fait, bien que n'ayant pu entendre ne serait-ce qu'une bribe de la courte conversation qu'ont eu l'homme et le mutant.
Ce que l'on sait du bâteau-arbre de Stopfler a été consigné dans un petit carnet de cuir appartenant au scientifique, quelques jours après son retour d'un coma occasionné par le choc, et qui est aujourd'hui exposé dans la collection personnelle du Comte Flafieux de Vêpres son mécène de toujours.

Je pourrais donc dire, qu'en ce matin de Mai, j'ai été chanceux et désespéré à la fois...

Il était l'heure où en général je refaisais surface. Je sortais d'un appartement inconnu, je sortais d'un lit aux souvenirs vagues et je sortais d'une étreinte écœurante avec l'acide espoir d'une douche à la bétadine.

C'est alors qu'en essayant d'ouvrir la porte de ma voiture garée sur le parking de la plage du Bourget avec un trousseau qui ne m'appartenait pas, je vis le bâteau-arbre, là à cinquante mètre de moi. Dès lors, les vertiges commencèrent à sinuer dans mon crâne, se faufilant derrière mes paupières pour atteindre mon cœur. Etrangement, cela ne me causait aucune nausée.... juste une sensation d'abandon et un subtil goût de miel d'acacias sur mes lèvres. Allez savoir pourquoi !

Le trousseau de clefs tomba sur le bitûme, sans bruit. D'ailleurs il n'y avait plus aucun bruit. Seul un chant lointain se juxtaposait sur le clapotis des vaguelettes du lac...

L'être sylvain (ou l'être marin comme vous voulez) m'appela par mon prénom et m'invita à son bord. Il était presque à quai et je ne mouillais même pas mes Converse en tentant un petit bond risqué.
Stupidement, je lui demandais d'une voix monocorde et enrouée s'il pouvait m'emmener sur la rive d'en face, ce qui ne le fit pas rire et provoqua en moi une légère gêne (toute légère...).
Voici en substance ce que je cru comprendre de son message:
-Il m'avertit d'abord que l'on ne sortait jamais indemne d'une rencontre avec les "Slsplrrs" (c'est le nom imprononçable qu'ils se donnent). Souvent, bien qu'ils se défendaient de vouloir nuire aux hommes, des maladies neurologiques doublées de troubles psychosomatiques pouvaient définitivement vous tomber dessus comme des pommes sur la perruque poudrée d'Isaac Newton après les avoir cotoyés !
Puis, il me laissa un message, peut-être codé, dans lequel il faisait allusion à des autres créatures qui les menaçaient dans leur milieu naturel. Des sortes de longues flèches glissant sur l'eau à une vitesse incroyable et dont l'empennage faisait office de rames. Ces flèches avaient un embout en forme de trompette, situé à l'arrière, qui hurlait de terrifiantes phrases d'encouragements au meurtre!

Slsplrr (je décidais de l'appeler comme cela au singulier) semblait vraiment très inquiet et secouait en permanence ses branches nord-ouest à l'évocation de ses mystérieux prédateurs.
Je le rassurais en lui parlant des frères Sipowicz qui m'avait tant fait suer au CM1...Cela ne pouvait que s'arranger après quelques mandales et une mise au point sur le partage du territoire....

La suite devint plus absconse, certainement parce que je commençais à récupérer une once de lucidité. Puis mon portable se mit à sonner, le bâteau-arbre me demanda de quitter le navire en prétextant un changement de saison à préparer (sic) et un chien moitié-labrador, moitié-idiot vint uriner contre le tronc-mât de la pauvre barque chlorophyllée.

Sur le mobile, un message de miss-findus me conseillait de lui rapporter vite-fait son trousseau de clefs si je ne voulais pas retrouver le mien dans la gouttière du voisin d'en face.....
C'est en relevant le nez en direction de Châtillon (c'est la qu'à été tourné "Mon petit doigt m'a dit..." avec André Dussolier et Catherine Frot...et oui !...) que je vis s'éloigner mon bâteau-arbre.
Etrange sensation mais absolument pas comparable à la belote de comptoir que j'ai faîte au "P'tit Quinquin" de Mouscron avec St François d'Assise en Juillet 2001.....Un peu plus agréable grâce à la brise du sud qui caresse les lacs alpins mais quand même moins mystique que les prêches de Fanfoué le Toscan quand je lui piquais tous ses atouts !....

Franchement Stopfler, je veux bien garder le mystère sur deux ou trois détails mais de là à en faire une jaunisse et un musée !.....

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No bullshit please!